J'ai rien vu puisque j'étais à Hambourg, mais je vais regarder la finale aujourd'hui.
Moi qui étais pas ravie du temps qu'on avait à Hambourg, assez changeant, je vois maintenant qu'on l'a en fait échappé belle et qu'il faisait super beau par rapport à Stuttgart!
Voilà l'article dans l'Equipe aujourd'hui:
Monfils sur sa lancée
Troisième match en trois sets cette semaine et première finale de l’année pour le Français, qui veut décrocher le titre.
LA SURPRISE ÉTAIT DE TAILLE. Et franchement désagréable. Disputé depuis le début de la semaine sous un soleil de plomb et par des températures presque caniculaires, le tournoi de Stuttgart a soudainement viré hier à l’affreux, sale et méchant, les demi-finales se déroulant pour le coup par un véritable froid de gueux et sous une pluie fine mais suffisamment gênante pour que la première d’entre elles – opposant les Espagnols Ferrero et Montañes – soit interrompue alors que ce dernier menait 4-2 dans le premier set. Une bonne heure et un gros orage plus loin, Ferrero venait à peine de faire son break de retard quand les deux hommes durent pour la deuxième fois regagner les vestiaires en raison des intempéries. Ils n’allaient finalement refaire leur apparition sur le central que vers 19 heures, peu avant que débute la deuxième demi-finale entre Gaël Monfils et Daniel Gimeno Traver, que les organisateurs avaient eu la sagesse de reprogrammer sur un court annexe. Sous un ciel toujours aussi sombre et lourd de menaces, les deux hommes entamèrent avec une infinie prudence : « Le court était très glissant au départ, raconta après coup Monfils pour expliquer un départ quelque peu hésitant. Et j’ai mis plus de temps à régler mon service. » Manifestement en proie aux mêmes difficultés, Gimeno Traver, déjà contraint de sauver trois balles de break dès son premier jeu de service, fut le premier à craquer à 5-4 pour Monfils, pour permettre au Français d’empocher la première manche.
« Je suis dans la continuité »
Le ciel s’obscurcissait alors de plus en plus sur le Tennis Club Weissenhof, plus du tout cette fois en raison de la pluie mais à cause de la nuit qui commençait à tomber sur Stuttgart. Raison de plus, sans doute, pour accélérer le mouvement, ce que fit alors superbement Monfils, qui remporta à quatre reprises son service blanc lors de la deuxième manche. « C’est sûr, j’aurais dû finir en deux sets », admettait le Français. Malheureusement, perdu au beau milieu de ses quatre chefs-d’oeuvre à l’engagement, Monfils réalisa, à 3-3, un jeu de service trop moyen pour que son adversaire, qui bénéficiait au contraire d’une légère embellie, ne s’engouffre pas avec opportunisme dans la brèche. Le mérite du Français, après la perte inattendue de cette deuxième manche, fut de trouver les ressources morales pour repartir de plus belle au combat. « Il a été vraiment irréprochable au niveau de l’attitude », se réjouit d’ailleurs son homme de confiance Patrick Chamagne, immédiatement après la victoire de son protégé, conclue par un cinglant 6-0. « Il m’a bien aidé, tempérait Monfils, modeste. Depuis la fin du deuxième, j’ai bien senti qu’il avait un gros coup de pompe. » Et pour lui, la satisfaction allait bien au-delà de cette dernière manche si rondement menée : « Je n’ai pas l’impression qu’on réalise à quel point la Coupe Davis est mentalement dévoreuse d’énergie. Dans ce contexte, je suis très content de ce que j’ai accompli ici. J’ai eu trois matches difficiles et je les ai gagnés. Je suis dans la continuité. » De fil en aiguille, de bagarre en combat et de victoire en victoire, Gaël Monfils s’apprête donc a disputer, cet après-midi à Stuttgart, sa première finale de l’année, face à Albert Montañes, finalement vainqueur hier de Ferrero en deux sets. « Albert ? Encore un gros morceau, juge le Français. Mais la finale, moi, je m’en fous. Ce que je veux, c’est le titre ! » Histoire de rester, jusqu’au bout, dans la continuité.
MARC BEAUPÈRE