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Forum consacré à la carrière tennistique de Gaël Monfils: Photos, news, matchs... tout!

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Messagede ArThUr » Mer Avr 05, 2017 22:41

Oui au final ça ne nous avance pas énormément mais bon j'espère qu'il va revenir pour Monte-Carlo... Maintenant j'espère surtout qu'il aura son meilleur niveau à Roland Garros... Encore 8 semaines d'ici là, on y croit !
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Re: Articles & Interviews

Messagede FandeMonfils » Dim Juil 02, 2017 12:20

EASTBOURNE (ANG)
Gaël Monfils pas au mieux pour Wimbledon malgré sa finale à Eastbourne

Malgré un niveau de jeu convaincant qui l'a mené en finale, le Français, légèrement blessé à un genou, avoue son peu d'aisance sur la surface.

- Gaël Monfils n'est pas un grand fan des mouettes, immanquables cette semaine tant elles furent nombreuses et bruyantes autour du Devonshire Park, tout comme son entraîneur Mikael Tillström, réveillé par l'une d'entre elles vendredi à 5 heures du matin. Mais il y a quelque chose que le Français de trente ans aime encore moins que les piafs malpolis : le gazon. Pourtant, le 16e mondial vient d'y atteindre la première finale de sa carrière, après avoir notamment battu son pote Richard Gasquet en demi-finales. « C'est une belle semaine, j'ai bien joué, mais ce n'est pas un résultat qui fait que tu deviens un joueur de gazon, coupe-t-il. Ça fait douze ans que je joue sur gazon et que je ne joue jamais très bien. »

«Je ferai des examens... ou pas», Gaël Monfils, à propos de sa blessure au genou

Samedi, La Monf aurait sans doute mérité d'emmener Novak Djokovic dans un troisième set, tant il a dominé la seconde manche. Mais malgré quatre occasions, il n'a pas réussi à breaker le Serbe qui l'a surpris sur sa première opportunité, à 5-4. À l'exception du premier jeu du match, totalement manqué, Monfils a prouvé que son tennis pouvait être efficace sur herbe : service, deuxième coup de raquette, volée, ses armes sont réelles, même s'il a eu du déchet en retour de service. Et son déplacement, qui a longtemps été sa hantise sur cette surface, est en nette amélioration. « À Halle et cette semaine, je me déplace mieux, je glisse moins, acquiesce-t-il timidement. Ça rentre un peu plus. Ça fait deux semaines que je joue légèrement mieux sur gazon. »

Pas assez pour oublier des années de galère sur les pelouses européennes, lui qui avait pourtant gagné Wimbledon chez les juniors en 2004. « Ce n'est pas parce que j'ai fait une finale que je suis un bon joueur de gazon, souffle-t-il. J'ai réussi une bonne semaine ici, mais, honnêtement, le gazon, ce n'est toujours pas ce que je préfère. Ce n'est pas non plus là que je m'attends à faire de gros résultats. Je donne le maximum. La preuve, je viens jouer ici, je demande une wild-card parce que j'ai envie de bien jouer, de gagner des matches. Je me bats, mais je sais que c'est plus dur pour moi sur gazon. »

Djokovic trop fort pour Monfils
Monfils, qui s'attend à un premier tour à Wimbledon « hyper difficile » contre l'Allemand Daniel Brands, doit en plus composer avec une douleur au genou gauche, contractée vendredi contre Gasquet. « J'ai un peu mal, mais aujourd'hui (hier) je me suis bien déplacé, je me suis rassuré, explique-t-il. Je pense que je me suis froissé l'articulation, le ligament. Je ferai des examens... ou pas ! (rire) Je ne peux pas dire que je n'ai pas mal. »
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Messagede FandeMonfils » Ven Aoû 25, 2017 16:54

Il y a cet article d'un journaliste de New York qui est intéressant même si j'avoue que je n'ai pas tout lu. Mais la partie où Gilles Simon parle de Gaël explique bien des choses et notamment pourquoi on est obligés de souffrir en regardant Gaël :
https://www.nytimes.com/interactive/201 ... shots.html

Gilles Simon, who first met Monfils when he was 14 and Monfils was 12, has an amazing mind for tennis and will almost certainly be a coach one day. He can remember the final score of nearly every pro match Monfils has played, and in each case he can offer an analysis of how his friend might have better utilized his huge strengths and protected his weaknesses. (He has beaten Monfils seven of the nine times they’ve played as professionals.) “The emotional part with Gaël is much more important than with any other player: It’s almost all of it,” he told me in the players’ locker room in Umag, as Monfils was passing by. “He doesn’t like to win 6-1, 6-1. He needs some drama at some point. The showman who likes to play tricky shots will show up, and he forgets to win the match.” His advice was similar to Tillstrom’s. “ ‘Bro, kill the guy when you have to kill them, and don’t play your [expletive] on court. Because you are so super strong, everyone is afraid to play you. But everyone knows they are going to come back against you because you are going to make them come back in the match.’ ”


On le voit, ça m'avait tellement énervé contre Benoit Paire que c'est la seule fois où j'ai volontairement arrêté de regarder un match de Gaël. Il aime trop les matchs serrés et n'aime pas expédier ses adversaires.Mais après il perd le fil de ses matchs et surtout il perd le fil du jeu qu'il doit pratiquer contre les meilleurs. Parce qu'apprendre à être offensif et implacable face aux moins bons c'est s'offrir la possibilité de jouer comme ça face aux meilleurs.. Le jour où il le comprendra et l'appliquera...

Le passage avec Winogradsky est très intéressant aussi :
The next day I spoke on the phone with Eric Winogradsky of the French Tennis Federation, who coached Monfils for a couple of months in 2013. It was a low point for Monfils, who was coming back from a knee injury and had fallen out of the Top 100. The two of them went for long walks, discussing life as well as the game. “Gaël’s feelings are not common,” Winogradsky told me. “He is a nice and really sensitive person. He has to try all these things. That’s what makes Gaël so interesting and complex.” To win a Grand Slam, Winogradsky believes a player must commit to it religiously for a year to a year and a half, building a rhythm and intensity, going deep in every tournament to get used to competing against the top guys time and again. For that stretch, the off-court pastimes needed to be ignored.

It is a dark place. The single-minded devotion required to master the technique and timing is not only life-sapping; it makes the stakes of failure so much higher.
“Are you saying he would be a better tennis player if he was less interesting?” I asked Winogradsky. The question seemed to pain him, and he thought in silence on the other end of the line.

“That we won’t be able to answer until the very end of his career. If next month he wins a Grand Slam. . . .”


Pour lui pour aller chercher un Grand Chelem il faut laisser les intérêts personnels de côté pendant un an, un an et demi être totalement dédié au tennis. Sans ça, ça lui parait compliqué. Est-ce que Gaël le fera un jour?
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Messagede FandeMonfils » Sam Aoû 26, 2017 11:23

Dans l'Equipe d'aujourd'hui Gaël avoue être diminué depuis un an. Problèmes au tendon d'achille, au dos et dernièrement aux genoux. C'est pas bon tout ça, il disait hésiter pour une opération aux genoux car ça fait perdre un an.

On ne sait jamais avec Gaël où il en est vraiment. Effectivement quand il a des douleurs ça explique souvent des contre-performances mais là c'est compliqué de voir si c'est ponctuel ou si ça lui pourrit vraiment la vie. J'aime pas beaucoup qu'il parle d'opération en tout cas, j'espère qu'il peut se dépenser à 100%..
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Messagede FandeMonfils » Lun Oct 30, 2017 11:46

Le moment des explications, L'Equipe d'aujourd'hui :

MONFILS FAIT FAUX BOND
FRANCK RAMELLA
Gaël Monfils n'a joué qu'un match en trois ans à Bercy, perdu de manière très étrange, au premier
tour en 2015 face à Benoît Paire. À Paris, le Français ne se montre qu'en coulisses ces derniers
temps. Il y a deux ans, pour confesser longuement les dessous d'une saison ratée, déjà. L'an
dernier pour convoquer, alors qu'il était forfait pour se préserver avant son premier Masters, une
conférence de presse afin de répondre aux incompréhensions générées par son renoncement en
demi-finales de la Coupe Davis, en promettant une ouverture médiatique. Sixième mondial en fin
de saison dernière, il n'est plus très loin de sortir du top 50 (45 ) au terme d'une année biscornue
où il aura souffert d'une perte de confiance et de multiples pépins. Le dernier, survenu à un genou
à l'US Open, aura été fatal. Venu sans repères à l'AccorHotels Arena après deux mois , il a
ressenti hier une douleur à l'entraînement qui l'a contraint au forfait. Encore. Bercy, maudit.

2017 « Il y a plein de choses que j'ai mal faites »
« Ma saison, elle est complètement galère, avec beaucoup de blessures, beaucoup d'absences…
Le meilleur souvenir de l'année, ça reste l'Open d'Australie, d'entrée de jeu, où j'ai bien joué. Oui,
je ne suis pas bien rentré dans le match contre Nadal là-bas, en huitièmes de finale. Il y a peut-
être là un petit cap à franchir, je ne sais pas. Mais je ne prends pas un petit Rafa, non plus. À un
moment, le gars, il était plus fort, je n'ai pas de problèmes à le reconnaître. »
Pour la suite, Monfils évoque des « petites choses » plus personnelles, sans vraiment préciser, qui se sont rajoutées à
celles qui « n'ont pas tourné en sa faveur ». « Il y a plein de choses que j'ai mal faites, c'est sûr à
100 %. Ces huit dernières semaines, depuis mon abandon à l'US Open, j'ai eu le temps de
réfléchir… Pourquoi j'ai lâché sur ça, pourquoi telle décision m'a amené à ça ? Cette année, j'ai
mal servi, je n'ai pas assez utilisé mon coup droit, je n'ai pas fait tant que ça d'enchaînements vers
l'avant. Au printemps, j'ai mal au tendon d'Achille, et on pousse grave dessus quand on sert ! Et tu
te retrouves comme ça à Roland. Tu ne peux pas trop te placer comme tu veux, c'est une vraie
galère. Peut-être que jouer Roland, c'était une mauvaise décision. Comme celle d'avoir repris trop
tôt à Munich un peu avant. C'est ce genre de petites choses qu'il faut changer, ne pas vouloir
reprendre trop vite…
Cette année, ça a été un cercle infernal. Cet été, j'ai compensé de partout. Et je me blesse au
genou, une déchirure au tendon quadricipal du genou droit, un truc nouveau… La meilleure
décision, c'est aujourd'hui (hier) que je l'ai prise. C'est de me dire : t'as une douleur, va pas tenter
le diable, Gaël. »

LA FAUTE À DJOKO ? À NOAH ? « Avec Yannick, ma relation
est très bien, normale »
En 2016, tout semble cadré dans la galaxie Monfils jusqu'au moment où il délivre, en demi-finales
de l'US Open, face à Djokovic, un début de match très étrange. Mais le joueur nie cette théorie
d'une rencontre qui l'aurait fait replonger dans une guéguerre intérieure. « Je n'ai pas trouvé ce
match incroyable. Je l'ai revue, cette rencontre, vous pensez bien… Il y a 5-0 pour Novak et je
joue normalement. Donc on va me parler de ces trois jeux que j'ai gagnés, en plus avec une balle
de break pour revenir à 5-4… Tous les spécialistes me ressassent ces trois jeux, on reste focalisé
dessus. Quand je finis par prendre le troisième set, je ne mets que des lattes, mais là, personne ne
me dit que je fais n'importe quoi… »
En début d'année Monfils, sanctionné par Noah, n'est pas
sélectionné pour le premier tour de Coupe Davis à Tokyo. En interne, on entend que le joueur
aurait mal vécu le malaise. Là encore, il nie. Quelles que soient les incompréhensions, il kiffe son
capitaine, même s'il n'a joué en deux ans qu'une rencontre, la première, à Baie-Mahault.

« Les
médias ont surenchéri dans cette histoire. Avec Yannick, ma situation est très bien, normale. On
est cool, quoi. Ça va. Yannick, ça reste Yannick. Il m'a appelé, il prend de mes nouvelles. Je n'ai
pas de frictions avec lui. Peu importe ce qui transparaît. Je ne me suis pas engueulé avec lui. Yan,
j'ai beaucoup d'admiration pour lui, c'est vous (les médias) qui m'avez fait mal vivre un truc qui
n'existe pas. C'est ça qui est pesant. Je suis content de mon capitaine. »

LA FINALE FRANCE-BELGIQUE « Les gars, laissez-moi
tranquille »
Monfils a-t-il cru au retour ébouriffant en cette fin de saison 2017 pour réintégrer l'équipe de
France avant la finale de la Coupe Davis (24-26 novembre à Lille contre la Belgique) ? Il a attendu
de voir.

« Après l'US Open, j'ai recommencé à faire du sport moins violent et des entraînements
guidés où l'on sait où va la balle. J'avais repris il y a trois semaines, tranquille, à Genève, avec Jo (Tsonga).
Mais après, j'ai pris mon temps car j'ai eu à nouveau assez mal. J'ai fait un peu de padel
pour ne pas perdre le rythme. Mais entre le padel fun et les matches, c'est pas pareil ! Pas facile
de se jauger. Samedi à Bercy, j'ai joué deux heures, j'ai été obligé de me pousser pour savoir, pour
aller chercher les repères que je n'avais pas. Ce n'est pas passé. Rideau ! »
Du coup, Monfils était surpris d'entendre, avant d'arriver à Paris, qu'on pouvait penser à lui pour la finale de la Coupe
Davis.

« Je n'ai pas beaucoup joué, pas forcément bien, et je ne suis pas dans le top choix du
capitaine, mais c'est vous (les médias) qui me mettez dans le coup, alors que moi, j'essaie déjà de
pouvoir jouer. Eh les gars, j'ai pas joué depuis l'US Open ! C'est ça que je n'arrive pas trop à
comprendre. Et dire que, de temps en temps, on me dit que je ne suis pas lucide… On parle de
moi alors qu'il y a Jo en finale face à Lucas, Manna qui fait trois sets avec Fed qui joue très bien,
Gilles qui se remet à bien jouer et Richard qui joue bien aussi. Les gars, laissez-moi tranquille. Je
reviens à Bercy d'abord pour moi. J'ai fait une saison de merde et je pensais surtout kiffer un peu.
Après, s'il y avait deux-trois matches "pam pam" (sic) bien sûr que j'aurais eu le couteau (entre les
dents), bien sûr que j'ai envie de jouer en Coupe ! »

2018 « Il va falloir changer
mon approche »
, dit-il. Dès la semaine prochaine, Monfils
poursuit sa rééducation, et reprendra bien plus tôt que d'habitude la préparation foncière. Le
docteur Montalvan lui a dit qu'il serait préférable de la faire dans un pays chaud, donc à Miami, sa
base arrière préférentielle. Hier, Monfils ne savait pas encore quand il allait repartir aux États-Unis.
S'il est encore en Europe, il est acquis qu'il viendra supporter la France en finale de la Coupe
Davis à Lille, dans trois semaines et demie. Pour 2018, le début du programme est déjà connu.

« Il va falloir changer mon approche, réajuster ma manière de jouer, se ressentir plus fort
physiquement, menta- lement et tennistiquement »
«Je commencerai à l'Open d'Australie, comme d'habitude. Et je repars avec le coach (Mikael
Tillström).
Mais il ne sera pas là toutes les semaines, j'en ferai un peu moins avec lui. Je serai un
peu livré à moi même, parfois… »


On comprend que Tillström sera moins là, vu qu'il n'était déjà pas présent tout le temps je me demande ce que ça va donner. Et il ne parle pas de nouveau staff (kiné?) pour le moment.
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Messagede FandeMonfils » Mar Jan 02, 2018 12:28

https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualite ... uer/863219

Absent sur blessure pendant plus de trois mois, Gaël Monfils, qui lancera sa saison mardi à Doha, assure qu'il a repris le tennis «il y a un moment déjà» : son genou droit «va mieux», et il se sent «prêt à jouer».

Absent depuis son abandon face à David Goffin, au 3e tour de l'US Open, Gaël Monfils s'apprête à reprendre la compétition au Qatar, où il a bénéficié d'une wild-card après y avoir déjà joué trois finales (2006, 2012 et 2013). Après avoir passé le réveillon de la Saint-Sylvestre dans son hôtel, avec Richard Gasquet («on n'a pas veillé bien tard, on n'a même pas vu minuit»), le Français s'est entraîné pendant près de trois heures ce lundi.
"Le genou va mieux, a-t-il assuré à l'issue de sa longue séance. Je suis venu au Qatar parce que je suis bien, j'estime que je suis prêt à jouer. J'ai fait ma rééducation.» Décidé à reprendre rapidement le tennis après sa blessure, il reconnu avoir «eu du mal au début», et a même dû «(s')arrêter de nouveau un peu parce (qu'il est) allé un peu trop vite».

Désormais rétabli, il s'apprête à lancer mardi face à Paolo Lorenzi, en dernière rotation sur le court central, une saison où il a d'abord «envie de jouer». «De bien jouer, forcément, mais d'abord de jouer. Quand tu reviens de blessure, c'est vraiment la seule chose dont tu as envie, a ajouté Monfils, retombé au 46e rang mondial. Ce n'est pas facile d'arriver dans une saison sans être tête de série, il va falloir que je sois costaud si je veux revenir au plus haut niveau.»
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Re: Articles & Interviews

Messagede FandeMonfils » Mer Jan 03, 2018 21:14


TENNIS
GAËL MONFILS
«Jouer, c'est tout ce dont tu as envie»
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIALGAËTAN SCHERRER

De retour après quatre mois sans compétition, Gaël Monfils est venu laborieusement à bout de Paolo Lorenzi, hier soir à Doha.
POUR SON RETOUR À LA COMPÉTITION APRÈS QUATRE MOIS D'ABSENCE, LE FRANÇAIS, PÉPINS PHYSIQUES ENFIN RÉGLÉS, A GAGNÉ HIER À DOHA FACE À L'ITALIEN PAOLO LORENZI (6-3, 3-6, 6-4).
KarimJaafar/AFP

DOHA. Au Qatar, où il a déjà joué trois finales (2006, 2012, 2013) et obtenu cette année une wild-card, Gaël Monfils s'est donné hier soir, tard dans la nuit, les moyens de ses ambitions. Face au vétéran Paolo Lorenzi, mieux classé que lui (43e), et à un horaire compliqué (le match s'est achevé à 0h15), il estime n'avoir «pas bien joué», mais s'en est tout de même tiré avec la victoire (6-3, 3-6, 6-4). «Ce n'était pas un super match, mais je me dis que ça passe par là si je veux retrouver un peu de confiance et d'automatismes, a-t-il analysé dans les couloirs du court central. Je vais retenir le fait que je me suis bien battu, jusqu'au bout, mais je peux faire beaucoup mieux.» Alors qu'il semblait tenir le match en main, le chouchou du public qatari a enchaîné les fautes, notamment sur sa mise en jeu, dans le deuxième set. Puis une nouvelle fois au moment de servir pour le match. Des défaillances sans conséquence, puisqu'il affrontera aujourd'hui Jan-Lennard Struff (n°53) pour une place en quarts. «Il y a des passages où j'étais vraiment en dedans, où j'étais incapable de faire les bons enchaînements et où j'ai manqué de concentration… mais physiquement, j'étais présent, positivet-il. Franchement, ça fait trop de bien. Retrouver le goût de la compétition, transpirer comme ça. C'est plaisant. Cette tension m'avait vraiment manqué.» Car le Français n'avait plus tâté le circuit depuis septembre et sa défaite sur abandon face à David Goffin, au troisième tour de l'US Open. Il a donc accepté de se retourner sur sa «mauvaise saison» 2017 , son désir de revenir au top niveau et ...la Coupe Davis.

SES BLESSURES
Le Français veut rattraper le temps perdu, au terme d'une saison à 34 matches - son plus faible total en cinq ans - et sans titre, où il n'a pu évoluer à son niveau, gêné par une série de pépins physiques. Le genou droit, bien sûr, mais pas seulement : il y a eu le dos, un orteil, un tendon d'Achille. «Mon corps avait plein de petits problèmes, un peu à droite, un peu à gauche, mais aussi en haut, en bas… Au début de la reprise, c'était dur : je n'arrivais pas à bouger comme je le voulais, et au bout d'un quart d'heure, j'étais mort. » Il a même failli en faire trop : désireux de reprendre le tennis dès qu'il avait un peu moins mal au genou, il a dû «(s')arrêter un peu parce (qu'il est) allé un peu trop vite». «Mais j'ai fait ma rééducation, je suis bien maintenant, rassure-t-il. Je me sens prêt à jouer.» Un postulat appuyé par une courte vidéo d'une prouesse réussie à Miami, où il a effectué sa prépa, il y a quelques jours : un «rider», où tel un basketteur pendant un concours de dunks, il s'élève et passe la raquette sous sa jambe droite avant de smasher la balle jaune. Même énergie dans la soirée qatarienne : lundi, à l'entraînement, Monfils s'était échiné à courir et frapper jusqu'à plus de souffle. Après deux heures d'efforts intenses, il en redemandait pourtant, peu satisfait de son rendement, estimant avoir fait «trop d'erreurs» et partant pour une heure de rab. «Trois heures d'entraînement, c'est devenu une routine, sourira-t-il. Dernièrement, c'est même le minimum syndical.»

SA SOIF DE JEU
«Jouer» sera d'ailleurs le maître mot de sa saison. « Bien jouer, évidemment, mais d'abord jouer : quand tu reviens de blessure, c'est tout ce dont tu as envie. L'an passé, je n'avais pas pu défendre mes chances dans beaucoup de tournois, et ça m'a beaucoup frustré.» Aux portes du Top 5 début 2017, le Français a en effet perdu 40 places à l'ATP (46e, son plus mauvais classement depuis l'été 2013). Or, «ce n'est jamais facile d'enta- mer une saison sans être tête de série : tu n'as jamais des bons tirages, le premier Grand Chelem est beaucoup plus dur… il va falloir que je sois costaud si je veux revenir au plus haut niveau.» Sa mission, il en est conscient, sera dans un premier temps de ne pas griller les étapes : «D'abord reprendre un bon niveau, puis enchaîner quelques victoires avant de pouvoir dire : là, je suis capable de me fixer des nouveaux objectifs. Pour l'instant, je suis simplement content (il insiste), hyper-content de revenir à la compétition». Le programme étouffant de ses deux prochains mois en témoigne : après Doha, le trentenaire s'envolera à Adélaïde, puis Melbourne pour l'Open d'Australie (16-28 janvier), avant l'Amérique du Sud en février, à Quito (Équateur) , Buenos Aires et Rio.

LA COUPE DAVIS
Et les Bleus, dans tout ça? Début 2017, Yannick Noah, avec qui il assure être en bons termes, s'était sciemment passé de son pilier, pointant du doigt son attitude. «Pour l'instant, c'est beaucoup mieux pour l'état d'esprit du groupe (qu'il n'y soit pas). Karim Benzema aussi, il ne joue pas avec l'équipe de France», avait osé le capitaine. Insuffisamment remis pour participer au stage de préparation de la finale, c'est donc devant son écran de télévision que Gaël Monfils avait assisté au sacre de ses équipiers face à la Belgique, fin novembre. Il dit n'en tirer aucune frustration. «J'étais vraiment trop content pour mes potes, assure-t-il. Les gars présents à Lille ont réussi une énorme performance. On attendait ça depuis une éternité, ils l'ont fait.» Et s'il n'est pas monté sur le podium à Pierre-Mauroy, n'ayant pas joué le moindre match de cette campagne victorieuse, il estime tout de même avoir indirectement pris part à l'aventure. «On forme un groupe. Les journalistes vont forcément essayer de chercher un truc, mais ça fait des années qu'on joue cette compétition. Je le répète : c'est un groupe qui a gagné.» Il aimerait pouvoir le rejoindre au plus vite pour participer à la défense du Saladier d'argent en 2018, mais ses priorités sont ailleurs. «Je n'espère rien. Il y a un truc qu'il ne faut pas oublier : ma priorité, pour l'instant, c'est de jouer, peu importe où». '

ENBREF
31 ans 1,93m ; 80 kg 46e ATP (6e en 2016)

◼︎ 6 titres ATP

L'Équipe - mercredi 3 janvier 2018
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Messagede FandeMonfils » Mer Jan 17, 2018 19:29

Encore une fois j'aime bien les mots employés, clairement on dit les choses : Gaël a un complexe face à Novak !

http://www.leparisien.fr/sports/footbal ... 506447.php
Tennis, Open d’Australie : Monfils défie Djokovic, le gars qui le hante

Gaël Monfils s’attend à voir le meilleur Djokovic sur le court, même si il revient de blessure après une longue coupure de six mois. REUTERS/Edgar Su.
Le Français s’attaque dans la nuit de mercredi à jeudi au Serbe, qu’il n’a encore jamais battu en quatorze rencontres.

Gaël Monfils refuse d’imaginer qu’il n’aura pas la meilleure version de Novak Djokovic en face de lui ce jeudi après-midi à Melbourne (dans la nuit de mercredi à jeudi en France, aux environs de 3 heures du matin ) dans la canicule annoncée à Melbourne (38 degrés).

39e mondial à 31 ans, le N.4 français, récent vainqueur à Doha, n’a plus trop de temps à perdre. Du coup, il n’a pas ressassé la campagne de Coupe Davis victorieuse à laquelle il n’a pu prendre part. «Je n’ai pas eu de chance, j’ai été blessé les deux fois où j’ai été appelé, c’est comme ça. » Il est ravi pour les gars, mais préfère regarder devant. Et devant, il y a Novak Djokovic, l’homme aux douze Majeurs dont six Open d’Australie. De l’extérieur, on peut penser que c’est le meilleur moment pour l’affronter alors que le Serbe revient de six mois d’absence après sa blessure au coude. Monfils, lui, balaie ça d’un sourire : « Je joue moins bien que quand je suis en forme. Et quand je suis bien, j’ai déjà du mal à le battre, imaginez maintenant… Là, j’ai vraiment beaucoup de trous d’air, pas assez confiance »



Et puis il y a cette terrible statistique : 14 défaites en 14 matchs face à Djokovic. « Cela va vraiment être un match très dur, reconnaît Mikael Tillström, le coach suédois de Monfils. Surtout mentalement quand on arrive avec une telle série de défaites. Il faut que Gaël réalise qu’il est assez bon pour battre Novak. Le problème est le même à chaque fois : la frustration de ne pas avoir un point gratuit, même au service. Cela créé du stress . Je ne mets pas trop de pression sur lui pour ce match. On est dans une bonne dynamique, et au pire on va perdre face à Novak Djokovic en Grand Chelem, l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. On va préparer ça comme si c’était une finale. L’objectif, c’est de se débarrasser d’un gars qui le hante. »



« Je n’ai pas encore trouvé comment le déstabiliser »


«Gaël a l’air plus concentré que jamais. Beaucoup de gens attendent de le voir avec cette attitude car on sait tous de quoi il est capable. Il le sait aussi ! », avance Djokovic. Monfils se montre tout aussi élogieux envers son prestigieux adversaire. « Le mec, c’est un champion. Quand tu reviens, généralement tu joues à ton niveau peut-être un peu en-dedans, et moi j’aimerais bien jouer son niveau en-dedans ! Novak, ça va rester Novak. A vous entendre parler, j’ai limite l’impression que je suis favori ! (rires) Mais pas du tout ! Je dois trouver une solution pour battre Novak, et pas pour battre Novak-qui-revient-de-blessure.Ce qui me gêne le plus, c’est simple, c’est qu’il est plus fort que moi ! Je n’ai pas encore trouvé comment le déstabiliser. »



Mikael Tillström espère que ce jour est arrivé, même si lui aussi s’attend à voir le meilleur Djokovic dans la Rod Laver Arena . « Un joueur pareil, avec un tel talent, dès qu’il entre sur le court, il est prêt. Maintenant, la question reste : prêt jusqu’à quel point ? Lui aussi va passer un test intéressant. ». Et Djokovic, il en dit quoi de ce tour qui s’annonce de tous les dangers ? « Gaël a eu de nombreux soucis la saison passée, mais c’est un joueur des grands rendez-vous, il aime être sur les plus grands courts. C’est un athlète formidable et un showman. Je l’aime beaucoup sur et hors du court. Forcément, ça va être un match très difficile, une grande bataille car je n’ai pas eu beaucoup de matchs de ce type récemment. Lui doit se dire que c’est une bonne opportunité. ». Monfils la saisira-t-il lors de ce deuxième tour de l’Open d’Australie ? La même question se posait déjà en demies de l’US Open 2016 quand le Serbe revenait d’une blessure au poignet. Mais il paraît que toutes les séries ont une fin, alors...
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Re: Articles & Interviews

Messagede FandeMonfils » Ven Fév 16, 2018 00:33

Une page entière est consacrée à Gaël dans l'Equipe, avec Gaël qui explique qu'à Quito les conditions de jeu ne lui allaient vraiment pas, qu'il était prévenu mais qu'il faut le vivre pour le comprendre. Il explique aussi cette tournée sur terre par une vraie volonté de préparer Roland. Il se sent mieux à Buenos Aires.

Il y a aussi un article assez émouvant sur Gaël qui voyage avec Dorian Descloix, qui est devenu son ami alors qu'il était son sparring. Gaël l'a encouragé à venir jouer avec lui en double car Dorian voulait tenter le circuit de double mais manquait de confiance en lui. Gaël lui prouve qu'il peut viser les 100. Je me souviens que Gaël lui avait dédié des victoires lors de Roland 2014, c'était en soutien à Dorian qui venait de perdre sa maman. Aujourd'hui Dorian, qui ne voulait plus voyager pour rester avec son père, se sent de tenter le coup en double et Gaël lui présente des joueurs, le motive et le lance dans le grand bain. C'est une belle histoire.
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Messagede ArThUr » Sam Fév 17, 2018 16:00

Oui l'altitude ça ne doit pas aider, d'ailleurs à Madrid il a jamais brillé non plus.
La vraie volonté de préparer RG me plaît beaucoup, j'espère qu'il pourra avoir dès le début de la tournée européenne de vrais repères et ainsi être compétitif et briller tout l'été avec en point de mire RG 2018 !!

Belle histoire pour son pote Dorian en tout cas, c'est bien de le soutenir et de l'aider à percer !
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Messagede FandeMonfils » Mer Mai 02, 2018 17:47

Dans l'Equipe d'aujourd'hui Gaël donne peu d'explications mais ne fait pas un constat différent du mien : il dit que depuis un an et demi il est dans une mauvaise passe. Qu'il n'arrive pas à enchaîner les victoires.

Moi je serais curieux de savoir ce qu'il essaye de changer pour justement sortir de cette passe. Comment ça se fait que son service est aussi irrégulier, qu'il n'a même plus cette marge contre les gars moins bien classés, où finalement il peut perdre le fil du match n'importe quand? J'ai du mal à comprendre. Est-ce que c'est juste physique, est-ce que c'est mentalement où il perd trop vite confiance en lui? Je ne sais pas trop.
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Messagede bestennis » Lun Juil 09, 2018 10:33

Le Français de trente et un ans, opposé ce lundi à Kevin Anderson, est persuadé de pouvoir encore gagner un titre du Grand Chelem. Il assume ses forces et ses fragilités, en répondant à tous ceux qui ont voulu le voir plus fort qu'il n'est.

«On vous a senti très déterminé face à Querrey. Avec des sensations qui nous rappelaient votre très bonne saison 2016. On se trompe ?

J'avais dit que c'était par ici que j'allais commencer à de nouveau être mieux. Pas mal de choses ont fait que c'était compliqué, mais je me sens plus libre. J'arrive à trouver le bon juste milieu. Toutes ces petites choses accumulées qui me gênaient se sont évaporées, j'ai le timing avec les bonnes personnes, je remets le tennis en priorité. Pour pas mal de raisons qui m'étaient propres, j'étais moins bien ces derniers temps. Je m'entraînais bien, mais j'étais moins libre, plus anxieux. Tu travailles, mais si tu es moins bien dans ta vie, tu es moins productif. C'est dur pour quelqu'un comme moi qui est sensible. Quand je sens que je suis moins bien, je fais les choses moins bien.

Vous avez même dit que vous aviez "lâché complètement"...

Lâché, non. Disons que tu fais pour faire. Tu cours une heure, tu fais tes intermittents, c'est cool, mais si tu ne les fais pas avec un esprit positif, c'est différent. Je m'entraînais, mais pas avec le même "spirit". Je me butais. La veille de mon premier tour à Doha (en janvier), je me suis entraîné trois heures ! Je ne comprenais pas, je poussais. Mais quand ça ne matche pas, ça ne matche pas. Et quand je fais les choses moins bien, je le dis. Forcément, les gens veulent en savoir plus.

Parce qu'il y a toujours beaucoup d'espoir autour de vous...

(Une pause.)Je le pense sincèrement, je vais arriver à en gagner un. Un tournoi du Grand Chelem. Je pense vraiment qu'à un moment j'arriverai bien à me synchroniser, à avoir une super opportunité aussi et que je serai là au moment présent.


«Ma carrière, elle est incroyable. Les gens veulent décider de ma carrière. Mais c'est qui, ces gens ? On se connaît ? Les gens rêvent pour les autres. Mais rêvez pour vous-mêmes !»

On vous a souvent entendu parler de cette espèce de mal-être. Que vous n'arriviez jamais à être à 100 % d'implication si tout n'était pas à 100 % par ailleurs. Vous n'avez jamais réussi à passer outre ?

Je suis humain. Chacun fait ce qu'il peut. J'ai du mal à faire la part des choses. C'est plus dur pour moi. Et je ne m'en cache pas. Je suis né comme ça. Je suis honnête avec vous là-dessus. Je le dis quand je le sens : "Je suis moins bien". Je fais les choses, mais de temps en temps je ne m'en sors pas trop. Il y a des choses qui peuvent m'angoisser ou polluer mon esprit. C'est un peu tout. Je le dis, mais je n'ai pas envie de rentrer dans les détails. Déjà le dire, c'est cool, enfin, c'est une manière de parler, mais ça me regarde.

C'est un frein dans votre carrière ?

Un frein, non. Chacun est comme il est. Je n'aurai jamais la carrière que quelqu'un d'autre aura décidée pour moi. Ma carrière, elle est incroyable. Les gens veulent décider de ma carrière. Mais c'est qui, ces gens ? On se connaît ? Les gens rêvent pour les autres. Mais rêvez pour vous-mêmes ! Les gens veulent te mettre dans une case.

Les gens qui vous connaissent...

(Il coupe.)Mais personne ne me connaît bien. Je ne connais bien personne dans le tennis. C'est mentir que de dire que quelqu'un me connaît bien. Les gens avec qui tu bosses deux ans, tu ne les connais pas. Faut dire la vérité.


9
Gaël Monfils pourrait rejoindre aujourd'hui Henri Leconte et Sébastien Grosjean avec neuf quarts de finale de Grand Chelem au compteur. Ne resteraient alors plus devant lui, au niveau national, que Yannick Noah (10) et Jo-Wilfried Tsonga (15).
Ces gens-là, du milieu du tennis, disent : "J'espère que Gaël ne va pas regretter certaines choses à la fin de sa carrière par rapport à son potentiel inexploité." Le fameux gâchis...

Le seul truc que je regrette, c'est d'avoir trop encaissé dans la vie. D'avoir trop entendu de gens sans répondre. Maintenant, je le fais parce que je suis plus grand, plus mature. On me prend pour un débile ou quoi ? Et personne n'oserait me le dire en face ? Car si je peux faire certaines choses, je vais le faire, ou je l'aurais déjà fait !

Débile, non, mais soumis à des fragilités...

Mais on voit quoi comme potentiel ? Que je cours vite, que je saute haut, que j'ai du physique. Et encore, pour le physique, quand je ne suis pas blessé. J'en connais mille des gens comme ça. On s'est fait une idée de quelque chose. Si je ne le fais pas, c'est que j'ai des barrières, tennistiques, physiques, mentales. Les gens ont l'impression que parce que tu as du potentiel, tu n'as pas de barrières. On dit : "Oui, c'est facile, faut avancer, faut venir au filet."Mais arrêtez ! Faites-le ! Je sais que je peux, c'est pour ça que je me lève tous les matins pour travailler, mais pas pour entendre des gens qui ne me connaissent pas me dire ci ou ça. Certains ont des vies bien rangées, j'ai ma vie telle qu'elle est. J'ai ma sensibilité. Personne ne sait ce que j'ai enduré. On voit Gaël Monfils, là, maintenant.


Mais quelqu'un m'a aidé quand j'étais jeune ? Quelqu'un m'a aidé à entrer à la Fédération ? Quelqu'un m'a aidé même quand j'y étais ? Quelqu'un a aidé mes parents ? J'ai bossé toute ma vie et je bosse toujours. Personne ne m'a aidé à devenir qui je suis. À part ma volonté et celle de mes parents. Oui, la Fédération est là, mais tu es quand même livré à toi-même. Quand je suis parti, j'avais treize ans. Tu es dans un centre, c'est génial, mais tu es loin de tes parents. Si je n'avais pas eu la volonté... J'en connais des mecs qui avaient autant de potentiel que moi et à qui, finalement, malheureusement, ça n'a pas souri. C'est ça qu'on oublie. Et tu entends : "Tu peux faire plus, tu peux faire plus..."Mais si je pouvais faire plus, je l'aurais fait. Et quand je ne fais pas plus, je le dis. Je dis les choses, je ne me trouve pas d'excuses.


Revenons à Wimbledon. D'où est venu ce besoin de changer de cellule ?

Je ne voulais pas. Je voulais garder Mikael (Tillström, son ancien coach). Mais il ne veut plus voyager. Ça m'a fait mal. J'ai changé beaucoup de choses après sa décision. Je m'étais attaché à lui. Il commençait à me connaître un peu plus. Ça commençait à devenir quelqu'un d'important.

Pourquoi ce mystère autour de cette nouvelle cellule ? Vous ne voulez pas dire leurs noms, ils n'ont pas le droit de parler...

Ce n'est pas une question de les mettre en avant ou pas. C'est juste qu'on fait un taf. Ce sont des gens compétents, que j'aime bien, mais c'est le début. On parlera d'eux quand ça sera le moment de parler d'eux. Pas de cul, je joue bien, on a envie de savoir. On a le temps. Je suis là pour faire le boulot. Je n'ai pas le temps de présenter tout le monde.

Vous allez durer sans coach ?

Un coach, tu le trouves comment à cette époque ? J'ai une équipe pour la préparation physique et les soins. Et je commence un truc différent pour la préparation mentale. J'ai un coach mental, on vient de débuter, il est là, et je vais voir où ça me mène, si c'est bien ou pas. Ce genre de suivi, c'est la première fois, en tout cas.»


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Re: Articles & Interviews

Messagede FandeMonfils » Lun Juil 09, 2018 14:42

Merci pour l'article c'est hyper intéressant! Il est tellement à la fois honnête, touchant mais aussi contradictoire. Il veut être aidé tout en disant que personne ne peut vraiment le connaître, être encouragé tout en demandant à ce qu'on le laisse tranquille. Il veut gagner un Grand Chelem mais reconnaît avoir des barrières.

Ce qui est très positif c'est ce nouveau travail avec un coach mental. Premier tournoi qu'ils font ensemble et déjà il fait sauter le verrou Wimbledon. Ca peut être vraiment intéressant.
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Messagede FandeMonfils » Mer Fév 27, 2019 00:34

Gaël Monfils (tombeur de Marin Cilic à Dubaï) : « Je suis bien rentré dans le match. Le premier jeu était clé parce que je sais que c'est un joueur qui marche beaucoup à la confiance. Si tu peux le faire douter tôt, c'est une bonne chose. C'était un premier jeu très dur pour lui. J'ai bien tenu mon plan de jeu tout le set.

J'ai été un peu trop défensif sur ma balle de break au début du deuxième set (à 2-1 30-40). Puis j'ai joué mon seul mauvais jeu de service dans le match (à 2-2 breaké blanc). J'étais concentré mais c'était juste un mauvais jeu. Après, tout le mérite lui revient à la fin du set car je l'ai beaucoup poussé et il a réussi des coups incroyables. Au troisième, j'ai continué à le pousser, à lui mettre de la pression et ça a marché. »


https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualite ... lic/993053
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Messagede FandeMonfils » Mar Mar 12, 2019 18:57

Très intéressant Gaël sur sa nouvelle équipe, sur ce qu'il a mis en place depuis un an. J'ai l'impression qu'il bosse avec deux personnes sur l'aspect mental, ça serait une belle évolution et en tout cas on en voit les effets!

http://www.tennisactu.net/news-atp-ga-l ... um=twitter
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