Je suis bien d'accord avec lui, je sais pas à quoi ils s'attendaient. C'était son premier match et son style est un peu décousu, c'est pas nouveau.
http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2008/20081028_121741_soderling-sort-ouanna_Dev.htmlMonfils a évacué la tension
Il a beau connaître les lieux, Gaël Monfils a perdu le sens de l'orientation pendant les dix premières minutes. Tendu, le Parisien a "donné" les trois premiers jeux avec neuf fautes directes en ce début de rencontre. «J'étais un peu tendu, j'avais un peu de mal à bien bouger mes jambes, j'ai fait pas mal de bois, a expliqué le 16e mondial qui a dédié sa victoire à un ami disparu. Je voulais bien faire face à Juan qui m'avait battu à deux reprises.» Comme toujours, quand on est perdu, on se raccroche à ses vieilles connaissances qui vous rassurent. Pour Gaël Monfils, le service a "servi" d'exutoire. Après quelques bonnes premières balles, l'élève de Roger Rasheed s'est relâché et a retrouvé le fil de l'histoire pour débreaker. Plus mobile et très efficace au service avec 100% de points gagnés sur sa deuxième balle, il a finalement effectué un bon travail de sape. Les fautes directes ont alors changé de camp et le Français a pu dérouler dans la deuxième manche malgré une légère déconcentration après avoir breaké d'entrée. «J'ai réalisé un match solide malgré le stress du début. Ce n'est pas facile d'arriver et de jouer son meilleur tennis tout de suite.»
Pour la suite, Gaël Monfils ne veut pas se projeter. Pourtant, en conférence de presse, toutes les perches se sont tendues vers son probable futur adversaire, Rafael Nadal. «On ne sait pas ce qui peut se passer, il faut rester terre à terre, a plaidé le Parisien. S'il gagne, c'est très bien, j'aborderai bien le match. Cela va être un gros match. Jouer Rafa apporte une saveur supplémentaire, mais cela reste un match de tennis. Mais il faut qu'il gagne.» Quant à ses armes pour contrer le numéro un mondial, Gaël Monfils a joué de la pirouette : «Je ne le dirais pas. On ne sait jamais s'il lit la presse française.» Au-delà de ses joutes verbales, le Français a bien grandi. Il est loin le temps où il arrivait sur le central de Bercy avec des chaussures brillantes pour célébrer Halloween. Aujourd'hui, il fait sobrement le show sur le court et son entourage suit. «Je suis plus professionnel. Mes potes veulent aussi que je réussisse. D'eux-mêmes, ils savent ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire, ce qu'il faut me proposer ou pas, s'est réjoui Gaël Monfils. Je deviens beaucoup plus professionnel, mais mes amis aussi. Le changement est beau. Je suis dans une belle bulle.»