Monfils boit la tasse
Surclassé par Andy Murray, le Français refusait pourtant de verser dans le catastrophisme.
BONJOUR MONSIEUR MURRAY, c’est pour un sondage. C’est combien la leçon du vendredi ? « C’est 6-2, 6-2 de l’heure, prix à ne pas débattre. » Dur en affaire, le numéro 4 mondial n’a fait aucune ristourne à Gaël Monfils. Tout juste a-t-il eu la délicatesse de démarrer gentiment, permettant au Français de sauter sur un break dès le premier jeu de ce quart de finale, et la politesse bien involontaire de se mélanger les pinceaux au moment de servir à 5-1 dans le second set. C’est à peu près tout ce que Monfils put sauver comme meubles.
Que reprocher à u nhomme emporté par la marée sinon de ne pas se débattre ? C’est précisément ce que Monfils avait derrière la tête lorsqu’il se décida à brouiller les cartes par tantôt des montées à contretemps, tantôt des services volées. Mais ces recours d’urgence ne pesèrent pas assez lourd. S’il avait mieux servi (et cela ne vaut pas que pour cette vilaine double faute sur la balle de match), le Parisien aurait pu espérer un autre sort.
Pas sûr qu’il aurait pour autant pu en changer l’issue. « Je suis déçu même si je trouve le score un peu dur, estimait Monfils. J’ai eu un grand Andy Murray en face de moi mais je pense avoir produit quelques bonnes séquences. Il est extrêmement complet, capable de toutes les variations et, en plus, il a aujourd’hui été très précis en passing. Pour le battre, il aurait fallu que je fasse tout un petit peu mieux. Cela dit, je ne fais pas de complexe Murray. Je ne me dis pas : “Waouh, je ferais bien de me servir d’Andy comme modèle.” Je ne crois pas aux modèles. Chacun sa route. Il a été plus fort que moi ici mais la prochaine fois, ce sera peut-être le contraire. »
Bourreau ici de Gonzalez et Roddick, Monfils n’avait donc absolument pas le moral à la cave. Peut-être se projetait-il déjà vers son stage de préparation aux grandes vacances, la semaine prochaine à Paris, et aux retrouvailles avec les copains autour de quelques dunks, avant de cracher son dernier venin à Bercy. « Pour ce que nous visons dans le futur, à savoir que Gaël devienne très compétitif tout le temps, ce tournoi a été instructif, jugeait son coach, Roger Rasheed. Il a montré des progrès en maturité sur le terrain. » Oui coach, mais chacun sa route.
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