Au vues de son match au second tour, il peut prétendre pouvoir passer Andy (non sans peine ^^) au tour prochain...
Avec un peu de chance, celui-ci aura un loooong match contre Robredo !!
Et Monfils qui fait quatre !
NICOLAS ESCUDÉ, Arnaud Clément, Fabrice Santoro et Jérôme Golmard. Ça ne vous rappelle rien ? Petit indice : année 2001. Bon, allez, encore un indice, mais c’est le dernier :Montréal. C’est la dernière fois que quatre Français se sont incrustés en huitièmes de finale d’un Masters Series. C’était la dernière fois. Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon (qui affrontera l’Américain Robby Ginepri, tombeur de Davydenko alors que le Russe menait 6-4, 4-3 service à suivre) et Gaël Monfils ont pris la relève. Finaliste à Vienne dimanche, Monfils a estourbi, à Madrid comme en Autriche, le pauvre Fernando Gonzalez (6-3, 6-4). Ce fut net et sans bavure. Intraitable au service (8 aces, 91 %de points gagnés derrière sa première balle), le Parisien a vite fait surchauffer le disjoncteur du Chilien. « J’ai super bien servi, appréciait Monfils. Roger (Rasheed, son coach) m’avait demandé de ne pas servir fort mais de jouer beaucoup sur les effets. Ça a bien marché. Je redoutais un peu le coup de fatigue ici parce que j’avais bien mouillé la chemise à Vienne. Mais, maintenant, je suis rassuré. J’ai gagné rapidement mes deux premiers matches et je me sens très concentré. C’est tout un travail qui paye. Avec Roger, c’est l’aspect mental. Il veut que chacune de mes frappes ait une intention. Avec Philippe (Manicom, son ostéo), c’est le corps. Je fais du stretching chaque matin et chaque soir, un truc que je détestais avant. Il m’a aussi appris à bien m’alimenter. Au petit déj, fini le tout céréales. Désormais, je mange des oeufs. » Chirac voulait qu’on mange des pommes, la « Monf » conseillerait plutôt les oeufs.
Tennis - ATP - Madrid - Monfils s'offre Roddick
Gaël Monfils a éliminé sa deuxième tête de série. Après Fernando Gonzalez (n°12) au deuxième tour c'est Andy Roddick (n°8), autre gros bras du circuit, qui est passé à la trappe sous les coups du Français (6-4, 3-6, 6-3). Ce dernier, qui restait sur une défaite en finale de Vienne face à l'Allemand Petzschner, trouve manifestement d'excellentes sensations à Madrid. Jeudi, face à un Andy Roddick très nerveux, le Français a fait preuve d'une grande détermination. Il jouera désormais sa place en demi-finales de ce Masters Series face à l'Ecossais Andy Murray. Roddick, 6e à la Race, a perdu une belle opportunité de prendre un peu d'air lors de ce tournoi.
Un vent bleu souffle sur Madrid ! Après la victoire de Gilles Simon sur Robby Ginepri, c'est donc Gaël Monfils qui a décroché son billet en réalisant une performance remarquable face à Andy Roddick. Affronter Andy Roddick sur surface rapide n'est jamais une partie de plaisir : énorme service, énorme coup droit, on peut toujours redouter un jour de grâce où les missiles vont fuser de partout. Mais ce jeudi Gaël Monfils a neutralisé toutes ces armes grâce à une très bonne qualité de retour et un jeu de fond de court qui n'a pas donné la possibilité à Roddick de dominer les échanges. Jouant long et maîtrisant la puissance de coup droit adverse, Monfils a par ailleurs pu s'appuyer sur une bonne qualité de service, en particulier dans les moments délicats. Prenant sa chance sur la moindre balle courte et couvrant très bien le terrain, Monfils a complètement déréglé Roddick dans la première manche, le poussant à jouer le coup de trop et à se frustrer (4-2). Rien de pire pour A-Rod que de frapper comme une mule dans chaque frappe et de se prendre tantôt un contre en coup droit le long de la ligne, tantôt un passing. Sa raquette a eu à subir quelques moments de colère bien sentie...
Une détermination de tous les instants
Surfant sur la tempête qui faisait rage sous le crâne de l'Américain, Monfils a empoché la première manche (6-4). Mais l'Américain a de l'expérience et reste sur une victoire à Pékin et une demie à Tokyo. Alors il se calme et repart à l'attaque. Conscient que son coup droit ne déborde pas assez monfils et qu'il ne gagne pas non plus la bataille des revers, la tête de série n°8 fonce au filet. Les points gratuits arrivent, Monfils a du mal à ajusté les passings et se fait surprendre (1-3). Enfin en confiance, Roddick ne sera plus rejoint face à un Gaël Monfils qui baisse d'intensité (3-6).
Les débats s'équilibrent mais Monfils ne rompt pas. Le demi-finaliste de Roland-Garros est déterminé et continue de s'appliquer à la relance, à lâcher ses coups en attendant l'ouverture. Pas de déchet, pas de saute de concentration, Monfils ne voit que la balle. Et ça paie. A 4-3, Roddick, qui est loin d'être un volleyeur naturel, se fait rattrapper par la pression. Jouant moins juste et montant un peu au bluff, il se fait logiquement dérober sa mise en jeu sur un superbe passing de coup droit croisé (5-3). Stoïque, Monfils achève la confrontation sur un ace avant de laisser exploser sa joie à sa manière : par une petite danse. Le Tricolore la mérite bien tant il a laissé une très belle impression sur ce court. Il faudra être dans les mêmes dispositions face à ce fin stratège de Murray.
Carole Bouchard
Moi Rambo, toi Robocop
Gaël Monfils, trop fort pour Roddick, et Gilles Simon, indestructible malgré deux balles de match concédées à Ginepri, frappent à la porte des demi-finales.
(…) Pendant que son copain fait du hors-piste et des tête-à-queue, Gaël Monfils file droit, conduite sportive, le coude à la portière. Hormis une baisse de concentration au début du deuxième set contre Andy Roddick, turbo Monfils n’a commis aucune faute de goût ni d’esprit (6-4, 3-6, 6-3). Pour la première fois, il vient de faire le malheur de deux membres du top 10 coup sur coup (Gonzalez est 10e, Roddick 8e) et renouera aujourd’hui avec les quarts de finale en Masters Series, qui s’étaient passés de lui depuis Rome en 2006. C’est bien mignon, mais tout cela ne l’émeut guère. « Vous savez, les stats, les classements, je ne suis pas très au courant. Je m’en fous un peu, en fait. » Ici, Monfils reste au chaud dans sa bulle. Pas de dispersion, pas de tchatche en verlan, pas de lentilles oculaires vertes, bleues ou jaunes. Le journaliste ne peut pas demander tout et son contraire. Il ne peut pas un jour blâmer les glissades et les clowneries de Monfils et se lamenter de leur disparition le lendemain. Monfils a sans doute changé. Il a du moins changé ce qu’il nous montre. « Ce n’est pas le scoop des scoops. Oui, je m’éparpille moins qu’avant, mais je suis la même personne. Je suis plus régulier aussi : finale à Vienne, demi-finales à Bangkok, quarts de finale au moins ici (contre Andy Murray), c’est solide, ça. Je suis en train de trouver un niveau moyen au-dessous duquel je ne descends plus trop. C’est ce que me demande sans arrêt Roger (Rasheed, son coach). Il me répète cent fois par jour : “Be tough !” (Sois dur !) ou “Stay in !” (Reste concentré !). Il est rock, Roger, mais j’aime ça. »
Aujourd’hui, Monfils travaille les détails, tous les détails. Pour l’y aider, Philippe Manicom, son ostéo, ne se ménage pas. « Il me demande de boire des litres d’eau, raconte par exemple Monfils. C’est pénible parce que je dois aller au cabinet toutes les trois secondes, mais c’est nécessaire. Il m’a aussi fait de l’acupuncture au genou droit juste avant le match contre Roddick. » Manicom, le José Bové des Antilles, s’est aussi lancé dans une croisade contre la malbouffe. Adieu fastfood et soda glucosé, bonjour eau, oeufs et yoga. Si c’est pas une révolution, ça…
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