Il joue pas avant 18h45 demain. Contre Seppi, donc (qui est vraiment pas terrible en ce moment).
http://www.fft.fr/open13/2010/?id=5916
Après la victoire (7-6 [4], 3-6, 7-6 [3]) de Gaël Monfils contre Andreas Seppi, les Marseillais soufflent. A double titre. Il garde dans le tableau un des chouchous du public et le Parisien termine son match à 21h05, pile à l'heure du début de la rencontre de l'OM en Ligue Europa. Pour la qualité de jeu, les spectateurs doivent encore patienter. Peut-être contre Julien Benneteau en quart de finale...
Pour sa première victoire à Marseille, le 13e mondial joue sur courant alternatif et doit son succès à son service (18 aces, 63% de premières balles et 84% de points gagnés sur sa première) et à deux tie-breaks bien négociés. Pour le reste, c'est mou, très mou et Gaël Monfils ne voile pas la face. « Je me sentais mou, j'avais chaud, je commençais à avoir un peu des vertiges. Tout devenait lourd, je devenais lent. La sensation est hyper désagréable. On a envie de bien jouer parce qu'on est en France, c'est très frustrant. Les gens ne comprennent pas trop, il y avait pas mal de réflexions, il faut rester calme. Mais j'ai eu beaucoup de réussite.» Tellement mou qu' 4-4 dans le premier set, il demande à l'arbitre d'appeler le médecin pour avoir des vitamines. Depuis Rotterdam, il se sent fatigué et il explique que son retrait d'Acapulco résulte avant tout de cette fatigue.
Dans le premier tie-break, l'Italien commet deux doubles fautes, le Français claque deux aces. Puis c'est le néant avec trois jeux blancs encaissés d'affilée. Gaël Monfils joue des coups, envoie des fusées et souffle : « J'ai essayé d'écourter les points, j'ai commis beaucoup de fautes et je me suis appuyé sur mon service. C'est le seul coup qu'on peut maîtriser dans ces cas-là. Derrière, j'essayais de taper assez fort, il remettait bien et je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si solide. » Quelques sifflets descendent des tribunes devant ce spectacle très décousu. « Je sais qu'on a l'impression que je n'y vais pas, que je brade, mais c'est parce que je suis mort, plaide la tête de série n°3 qui ne comprend pas les raisons de ses échecs répétés à Marseille et à Monte-Carlo. On a l'impression que je ne me bats pas, mais c'est parce que je suis carbo.»
Son service le maintient à flot et il arrive au tie-break pour réaliser le hold-up parfait. Après avoir multiplié les fautes directes, il lâche deux gros revers gagnants décroisés pour prendre l'avantage et profiter d'une erreur de coup droit d'Andreas Seppi. C'est le seul point positif de son match : il a osé lors des moments importants. « Je suis content parce que j'ai lâché mes coups au tie-break, avoue le 13e mondial. Je me suis fait violence. »Et si Gaël Monfils refaisait le coup de Bercy ? Après son premier tour contre David Guez, il se sentait « carbo », on connaît la suite. Une objection, Gaël Monfils ? «Il n'y a pas ma famille et pas mes potes ici, c'est donc différent. » Pourquoi ne pas les faire venir ? « Pourquoi pas ? Ma mère va peut-être venir. Mais ce n'est pas pareil, je suis né à Paris, j'ai mes potes parisiens, ou alors il faut que j'affrète un charter. » C'est aussi une solution.
GAËL MONFILS avait prévenu la veille, il était tout mou : « J’avoue que si j’avais battu Youzhny en demi-finales à Rotterdam samedi dernier, j’aurais peut-être déclaré forfait à Marseille. » Eh bien voilà le treizième joueur mondial au repos pour trois jours, après sa défaite en quarts de finale contre un Julien Benneteau autrement plus dynamique que lui hier, qui s’est imposé avec autorité, sans grincer face aux services canons et aux variations adverses. Monfils n’avait plus toutes ses cartes en main et a bravement tenté le all in. Le bluff aurait pu payer mais Benneteau a sauvé la balle d’égalisation à une manche partout, à 5-3, avant de remporter les quatre derniers jeux (6-3, 7-5). « Je vais souffler jusqu’à mardi, jour où je reprendrai pour faire du foncier avant le début du stage de l’équipe de France », expliqua Monfils, heureux d’ajouter : « Après la Coupe Davis, je serai rejoint à Indian Wells par mon coach Roger Rasheed, qui a eu des petits problèmes personnels et de santé, mais ça va mieux. Il m’a dit de vous transmettre qu’il était bien motivé ! »
«Aucun regret»
Battu en deux sets par Julien Benneteau vendredi à Marseille (6/3 7/5), Gaël Monfils s'attendait à un match difficile. Il a notamment indiqué qu’il avait souffert sur le plan physique face à son compatriote.
par Gilbert Dulac, le 19-02-2010
Est-ce que vous êtes déçu par cet échec en quarts de finale ?
Gaël Monfils : Non, je n'ai aucun regret. Julien (Benneteau) a bien joué. Je m'attendais à un match difficile. Je n'avais pas d'appuis, pas d'abdominaux et pas de jambes. Tous mes coups étaient «à l'arrache».
A quel genre de match vous attendiez-vous ?
Gaël Monfils : Je savais que physiquement, ça allait être difficile. Mon jeu est physique. Dès que le niveau physique s'élève, je me déplace moins bien, je vois moins bien. Je me suis battu. J'ai essayé de faire ce dont je suis capable. Je n'ai jamais bien joué ici. Décidément, l'Open 13 ne veut pas me sourire.
Quelle est votre analyse de la partie ?
Gaël Monfils : Je pensais pouvoir tenir physiquement. Il y a eu beaucoup de changements dans ma vie personnelle ces derniers temps. J'ai perdu de l'énergie et accumulé de la frustration. Je n'ai pas à rougir de ma défaite et de mon début de saison. Je ne suis pas inquiet car je suis un bosseur. Mon jeu a évolué.
Quel est votre programme ?
Gaël Monfils : Je vais prendre un peu de repos. A partir de la semaine prochaine, je vais travailler physiquement. J'ai pris la bonne décision en ne me rendant pas au Mexique, au tournoi d'Acapulco. Je pourrai ainsi mieux me préparer pour mon éventuelle sélection en Coupe Davis.
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