Tennis - ATP - Rotterdam
Monfils rejoint Youzhy
En s'imposant jeudi contre Thiemo De Bakker, Gaël Monfils s'est offert un quart de finale à Rotterdam qu'il jouera contre Mikhail Youzhny.
Gaël Monfils ne quitte pas la balle des yeux : avec la puissance de son coup droit, il a débordé Thiemo de Bakker.(REUT)
Sans être génial, Gaël Monfils a assuré l'essentiel ce jeudi pour se qualifier en quarts de finale à Rotterdam. Opposé au Néerlandais Thiemo De Bakker, le Français n'a pas eu à forcer son talent pour s'imposer en deux sets (6-3, 6-2) et 1h16 de jeu.
L'ampleur du score ne reflète pas vraiment le match, surtout celui de la première manche. Monfils a en effet pris beaucoup de temps avant de rentrer dans le match. Il a même été contraint de serrer le jeu en début de match afin de ne pas concéder ses deux premiers jeux de service. Heureusement pour Monfils, De Bakker n'a pas profité de cette mise en route délicate, preuve en est ce coup droit, pourtant facile, envoyé dans le filet sur une balle de break.
De Bakker explose
La physionomie de la partie a changé radicalement au milieu de la première manche. Le Néerlandais, visiblement en surrégime, a calé sur son service, à 4-3. Gaël Monfils en a profité pour le breaker, sur une faute directe. De Bakker ne s'en est pas remis et a perdu les cinq jeux suivants, malgré les petites fautes de concentration de son adversaire, comme ce fut le cas au début du deuxième set, lorsque Monfils a fait une double faute, alors qu'il servait pour consolider son break.
Au prochain tour, l'adversité sera d'un autre niveau, puisque Monfils jouera contre Mikhail Youzhny. Le Russe n'a pas perdu de temps dans son huitième, éliminant facilement le Turc Marsel Ilhan en deux sets (6-4, 6-4) plus tôt dans la journée. - A.D.
Monfils épique, mais piqué
DANS LES GRANDES ou moins grandes occasions, Mikhail Youzhny aime les thrillers épiques face aux Français en 2010. À Melbourne, il lui avait fallu quatre heures cinq pour venir à bout de Gasquet ; hier à Rotterdam, lors d’une nocturne endiablée, il a fini par mater Monfils en deux heures cinquante-cinq (5-7, 6-2, 6-3) d’un combat débridé et inégal (37 balles de break à défendre au total). Revers ciselés chopés côté russe, parpaings en coup droit côté français, rallyes à couper le souffle, amorties et contre-amorties, il y en a eu pour tous les goûts durant une multitude de jeux interminables, notamment à 5-1 dans la deuxième manche pour le Russe où, après avoir sauvé deux balles de set, Monfils finissait par gagner le jeu à la huitième balle de break. C’est dire s’il n’a rien voulu lâcher. Se haranguant en permanence, configuré dans le combat, Monfils sauva ainsi deux balles de 0-4 dans le premier set avant d’arracher la manche en réussissant à faire plier le Russe dans l’échange. Mais alors qu’il semblait avoir pris la mesure, Monfils fut repris par ses démons hollandais et sa faculté étrange – la faute aux balles peluchant trop vite selon lui – à multiplier les doubles fautes (huit en tout hier après la dizaine de son premier tour face à Olivier Rochus) et à gagner difficilement sa mise en jeu (six breaks). Face au Russe très solide (20e), on l’aura vu simuler le K.-O. après avoir repris de la tête une balle qui filait à toute vitesse et s’imposer une séance de pompes après avoir raté une volée facile qui aurait pu lui octroyer l’occasion de revenir dans un troisième set qu’il avait pourtant bien engagé en menant 2-1, service à suivre. Même s’il est toujours à la recherche d’un premier résultat très probant cette saison, Monfils n’aura donc pas oublié de s’amuser dans cette joute échevelée. « C’est qu’il y avait beaucoup de positif, jugeait son conseiller Patrick Chamagne. Gaël a eu une bonne attitude face à un adversaire qui a vraiment joué juste. » « Bravo Micha, concluait Monfils. Il a vraiment bien joué. J’ai un peu perdu le rythme au service mais je suis un bagarreur. J’ai fait le max ! » – F. Ra.
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