Voilà, tout est dit.FandeMonfils a écrit:La manière, on s'en fiche aujourd'hui, il a joué avec le coeur!
Super! J'en connais plus d'un qui vont faire une drôle de tête quand je leur dirai puisque ça fait 5 ans que je martèle que Gaël a largement le niveau du top 20(bon je martèle aussi qu'il finira n°1, qu'il gagnera Roland Garros et la Coupe Davis ).Gaël passe au moins 18e mondial avec sa victoire d'aujourd'hui, au fait.
Gaël Monfils s'est qualifié samedi pour la finale du tournoi aux dépens de l'Allemand Philipp Kohlschreiber (6-4, 5-7, 7-6[2]). Après avoir raté trois balles de match à 6-5 (40-0), le Français a su ne pas perdre sa lucidité pour dominer le tie-beak. Il affrontera en finale Phillip Petzschner, tombeur de Feliciano Lopez (3-6, 6-3, 6-3).
Avant cet automne, Gaël Monfils n'était jamais venu à Vienne. Histoire de découvrir la capitale autrichienne, le Tricolore a fait en sorte d'y prolonger son séjour, en dominant Philipp Kohlschreiber en demi-finales. Au-delà de l'aspect touristique, bien évidemment très secondaire, Monfils a surtout fait perdurer une "tradition": disputer au moins une finale par saison. Il va désormais tout faire pour se souvenir de 2005 (unique trophée ATP, à Sopot), plutôt que de ses échecs à Doha (2006) et Pörtschach (l'année dernière). Un titre récompenserait sa progression au classement ATP, et viendrait couronner une saison mitigée, mais marquée par une demi-finale à Roland-Garros. En cas de victoire, dimanche, Monfils pourrait d'ailleurs engranger de la confiance avant de revenir devant les siens à Paris, dans deux semaines, pour le Masters de Bercy.
La cinquième balle de match est la bonne
Fidèle à ses habitudes, le Tricolore a été bondissant en fond de court pour venir à bout de Kohlschreiber. Après plusieurs occasions manquées, il est parvenu à breaker en premier en poussant son adversaire à la faute (4-3). Monfils a su garder cet avantage, et parfaitement s'appuyer sur son service, avec deux aces pour clôre la première manche (6-4). Le service, forteresse imprenable, d'un côté comme de l'autre, dans le deuxième set. Sauf... Sauf lorsque Kohlschreiber, qui n'avait rien à perdre à prendre des risques, a repoussé le Français loin de sa ligne pour concrétiser la seule balle de break du set, et revenir au score (7-5). L'Allemand n'a que rarement eu le moyen de ses ambitions par la suite. C'est cette fois dos au mur, car mené 6-5 après avoir lâché sa mise en jeu, que Kohlschreiber a de nouveau sorti les crocs. Profitant d'une crispation de Monfils sur sa première balle de service pour le gain du match, il s'est offert le droit de disputer le tie-break. La confiance n'a cependant pas basculé. Monfils a gardé ses nerfs, et imposé sa puissance, se projettant même au filet (7-2).
Truc a écrit:À Pörtschach déjà, ils avaient un peu craqué pour lui, quand il avait été en finale en sortant un peu de nulle part - une des rares personnes à écrire sur le forum à un moment était d'ailleurs une de ses fans autrichiennes, il a la cote en Autriche, Gaël.
J'aime bien le coup de "l'amnésie volontaire", c'est une de ses grandes forces en effet.Titre en vue
Gaël Monfils, vainqueur hier de Kohlschreiber, dispute sa première finale de l’année, contre Petzschner, 125e joueur mondial !
FORFAIT LA SEMAINE dernière à Tokyo à cause d’une épaule douloureuse, blessé à la nuque au début de la semaine, voilà pourtant Gaël Monfils en finale à Vienne ! Mais comme il avait raison de se méfier de ce Philipp Kohlschreiber ! Classé quatre rangs derrière lui (32e contre 28e), l’Allemand n’a lâché l’affaire hier que dans les tout derniers instants d’une demi-finale haletante qui dura un tout petit peu moins de trois heures (2 h 51’). Le match commença sur les chapeaux de roue et toute la première manche fut émaillée de jeux de service très disputés. Plus incisif, Monfils claqua deux aces coup sur coup à 5-4 pour empocher le set. La qualité des échanges resta ensuite aussi remarquable, à l’image de la défense de Gaël Monfils, qui courait partout et distillait des amorties formidables tandis que Kohlschreiber jouait au gagne-terrain pour finir au filet des points bâtis presque à chaque fois sur un revers exceptionnel. En fin de set, on crut déceler une petite baisse de régime du Français, mais il se retrouva quand même en position de servir pour le match, à 5-4.
« J’ai prouvé que, mentalement, j’étais fort »
Las, son service s’enraya et l’Allemand finit par égaliser à un set partout. « C’est Kohlschreiber qui a été plus agressif. Il a bien joué ce jeu-là. Moi, j’ai retenu un petit peu plus. Mais je ne me suis pas posé mille questions par rapport à ça. » Et c’est une des principales forces de Monfils, cette forme d’amnésie volontaire pour rester dans le coup. Même si, à l’attaque du troisième set, comme il le reconnut : « Ça commençait à devenir dur. » Mais il fit aussitôt remarquer : « J’ai montré que j’étais un gros fighter. Je me suis reconcentré aussitôt. » À 1-1, au terme d’un jeu long de vingt minutes, Monfils ne manqua pas sa… septième balle de break, sous les yeux de son coach, Roger Rasheed, dans lesquels on pouvait lire une grosse dose de confiance à peine teintée de crainte : « C’était physique, ce match. J’ai démontré que j’étais présent dans la difficulté. Mes jambes brûlaient… La surface d’ici est vachement abrasive ; mes chaussures s’usent très vite, les semelles deviennent un petit peu lisses et, du coup, je glisse pas mal, mais j’essaie quand même tout le temps d’être en contrôle. »
Monfils mena 3-1, mais Kohlschreiber, tombeur de Roddick cette année à l’Open d’Australie (6-4, 3-6, 7-6, 6-7, 8-6), ne s’avoua nullement vaincu. Et, tandis qu’on voyait entre les points le Français courbé en deux, main gauche sur genou gauche, appuyé côté droit sur sa raquette comme sur une canne, façon papy, tentant d’emmagasiner tout l’oxygène qui lui manquait, Kohlschreiber en profita pour passer à deux points du match, à 5-4, 30 A. Le match bascula pourtant du côté de Monfils qui, servant à 6-5, 40-0, obtint trois balles de match. Curieusement, on eût dit qu’il attendait alors que l’adversaire lui laisse la victoire. Mais celui-ci, déçu pour déçu, lança d’ultimes assauts et égalisa à 6-6. Au tie-break toutefois, comme la veille, Monfils fut intraitable (7-2), avant de tomber de tout son long, par plaisir : « J’ai fait un bon tie-break. J’ai réussi à oublier la frustration des trois balles de match. J’ai prouvé que, mentalement, j’étais fort. »
Le voilà en finale pour la première fois en 2008. Difficile de ne pas penser que son objectif « secret » évoqué la veille n’est pas tout simplement de gagner un titre. Ce serait seulement son deuxième après Sopot, sur terre battue, en 2005 (plus de trois ans, déjà !). « Non, non ! se révolte Monfils. Mon objectif, il est en moi et il le reste. Vous me demandez si gagner un titre c’est une obsession ? Je réponds qu’à chaque fois que je dispute un tournoi c’est pour le gagner ! » Il admet quand même : « N’avoir gagné qu’un titre pendant toute ma carrière, ça fait bizarre (même s’il n’a que 22 ans), mais je ne pense qu’à récupérer et à livrer une bonne bataille contre Petzschner. »
Petzschner, un autre Allemand, un autre Philipp, 125e ATP, que le Français connaît bien pour l’avoir battu pas plus tard qu’il y a deux semaines à Bangkok en quarts de finale : « J’avais lutté. Il est en pleine confiance, il a un jeu atypique, pas facile à manoeuvrer. Va falloir bien servir et aller chercher la victoire. »
DOMINIQUE BONNOT
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