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Gaël Monfils a été sèchement battu ce samedi en demi-finale à Monte-Carlo par sa bête noire, Tomas Berdych (6-1, 6-4). Le Français est revenu sur cette nouvelle défaite face au Tchèque, en abordant son très bon parcours à Monaco et en espèrant arriver en forme pour Roland-Garros.



Gaël, avant cette rencontre hier, vous disiez craindre énormément cette rencontre face à Tomas Berdych, que vous considerez comme votre bête noire. Cela s'est encore vérifié aujourd'hui sur le court...

Oui Tomas c'est un joueur qui me pose beaucoup de problèmes, quelqu'un que je n'arrive pas à manoeuvrer du tout. Il ne me laisse pas beaucoup de solutions et j'ai vachement de mal à en trouver. C'est sûr qu'il va falloir que je travaille sur ça énormément pour pouvoir le gêner un peu plus la prochaine fois.



Impuissant, donc frustré à la sortie du court forcément ?

Frustré... Oui car je n'aime pas perdre. Mais après pas forcément. J'ai donné ce que je pouvais et voilà, quand un joueur est plus fort que vous, il est plus fort que vous. Je dois le reconnaitre et me remettre à travailler, à bosser, c'est ce que je vais faire.



Il y a un plan de jeu précis que vous n'avez pas pu mettre en place ?

Oui exactement, je suis entré sur le terrain avec un plan de jeu. Mais très vite j'ai senti que je n'aurai pas les moyens de le mettre en place parce qu'il me gênait trop, j'étais beaucoup moins à l'aise. A moi d'être plus fort, de travailler sur d'autres domaines de mon jeu pour gêner un joueur comme Tomas.



Vous sentez-vous parfois dépité et résigné sur le court ?

On va dire que c'est frustrant et c'est rageant de temps en temps parce que je me sens plutôt bien et a chaque fois je n'arrive pas à m'exprimer, il m'éteint. Donc oui ce n'est pas facile.



Pourquoi Tomas Berdych aime autant jouer contre vous ?

Je pense qu'il aime bien mon jeu, mes balles. J'arrive à donner de la qualité à pas mal de mes coups mais j'ai encore beaucoup de coups flottants, pour casser le rythme de l'adversaire, pour 90% des joueurs cela suffit, mais pour lui cela ne suffit pas. Au contraire, sur celles la, il arrive à s'appuyer un peu plus. Je pense que c'est un joueur qui lit bien. Il lit bien mon service, il part souvent du bon côté. Je pense que je suis un joueur qu'il aime bien et qu'il lit bien.



Cette défaite elle ne doit pas faire oublier votre parcours, cette demi-finale à Monte-Carlo. C'est quoi le bilan à l'arrivée ?

C'est une semaine où j'ai eu un très bon niveau. Je vais essayer de le garder, de le maintenir, d'aller chercher un peu plus loin. Se concentrer donc pour continuer dans les prochaines semaines avec le même niveau.



Que faut-il encore faire progresser, dans la perspective de Roland-Garros ?

Je pense que je dois progresser physiquement pour me sentir encore mieux, un peu moins fatigué après les gros matchs. Mieux servir, surtout par rapport au match d'aujourd'hui. Après je pense qu'il y aura des petits détails sur certains joueurs comme Tomas. Si je l'ai dans ma partie de tableau dans six semaines, il faudra trouver un moyen de le contrer, de vraiment trouver une solution pour le bousculer.



Roland-Garros, est-ce une obsession à partir de maintenant ?

Non ce n'est pas une obsession mais je l'ai toujours en tête. Maintenant il faut arriver en forme, et cela passe par des tournois comme cela et des plus petits la semaine prochaine. En espèrant être vraiment d'attaque pour Roland-Garros cette année.

«Ce n’était pas une partie de plaisir mais je ne m’attendais pas à pouvoir tenir ce niveau de jeu. Le plus étonnant, c’est qu’il n’y a pas eu de vraie baisse de régime. David n’a pas lâché, il est très en jambes. Le simple fait que je lui ai tenu tête montre que, moi aussi, je suis pas mal du tout... Avec un peu plus de tennis derrière moi, j’aurais peut-être même pu gagner. On a fait un gros match et il faut reconnaître qu’il est allé le chercher. Je n’ai pas à rougir du tout. Franchement, je suis très satisfait de ce tournoi de reprise. Je me déplace bien, je tape fort des deux côtés Je sens que je monte en puissance. Et c’est bien d’avoir eu un bon match de repères avant Bercy. Là-bas, ce sera forcément différent !»