Dans l'Equipe aujourd'hui:
FandeMonfils a écrit:Même moi je suis devenu pessimiste
Je suis pas d'accord là-dessus. Gaël a super mal joué, mais c'est aussi à cause de ce que lui a opposé Fognini qu'il a perdu. Il se trouve que je suis un peu Fabio depuis que je l'ai vu en personne battre PHM à Madrid, puis éliminer Davydenko à Stuttgart et offrir une sacrée résistance à Söderling à Hambourg et c'est un gars dangereux sur terre. Il est très irritant parce qu'il donne l'impression de pas courir, je trouve ça marrant, personnellement, mais c'est sûr qu'il est très, très déroutant. Et puis il peut complètement péter les plombs pendant un set entier (ou un match entier, ou un mois entier!) et arrêter complètement de jouer. Jamais vu un joueur aussi branché sur courant alternatif. Mais c'est un gars talentueux, ça ne fait aucun doute, et je trouve qu'il l'a tout à fait montré par moments sur ce match.FandeMonfils a écrit:J'aurais préféré qu'il "arrose" en tentant un minimum plutôt que de perdre contre un gars contre qui il ne doit jamais perdre, même pas un set sur aucun tournoi! Fognini est à des années lumière du niveau de Gaël et c'est pour ça que j'en veux à Gaël.
ATTENTION AU CAS FOGNINI
MOITIÉ SURDOUÉ. – Dans la famille « j’ai du talent mais je ne m’en sers pas tout le temps », Fognini, l’adversaire de Monfils aujourd’hui, pourrait être le frère de Gulbis ou le cousin de Mutis. Petit format (1,77 m), l’Italien possède un des bras les plus « créatifs » du circuit. « Il sait tout faire et il a des coups foudroyants, surtout le coup droit » , décrivait récemment son coach espagnol Oscar Serrano. Le couple s’est formé à l’académie Total Tennis à Barcelone. Sur le terrain, Fognini ose tout et c’est même à cela qu’on le reconnaît. Des coups en toucher (l’amortie est sa gourmandise préférée) ou des accélérations imprévisibles. Et pourtant, il n’est que 92e mondial (il fut 54e en novembre 2009). À vingt-trois ans, il n’a jamais dépassé le deuxième tour d’un Grand Chelem. Et pour cause : à chacun de ses matches arrive le moment spectaculaire où Fabio devient barjot.
MOITIÉ FÉLÉ. – Tifoso de l’Inter Milan, Fognini est avant tout tifoso de Marco Materazzi, le copain de Zizou. Ça ne s’invente pas. « J’écris toujours qu’il a le diable en lui, dit de Fognini Vincenzo Martucci, notre confrère de la Gazzetta dello Sport. Mais seulement quand il joue. Dans la vie, c’est un bon garçon. C’est vrai qu’il est différent des Seppi, Bolelli ou Starace qui sont plus doux que lui. Fognini vient d’une famille très riche. Son père a fait fortune mais on ne sait pas exactement comment. Cette richesse pourrait apaiser Fabio, mais non : à chaque match, sa tête s’en va. Où ? Personne ne sait. Il devient fou. » Depuis trois ans, Fognini suit une psychanalyse. Il paraît que ça va mieux. Dans leur seul duel jusqu’ici, en 2008, Monfils avait gagné en deux sets à Madrid. – F. Be.
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