Roger Federer (Suisse) : « Je n'avais pas assez joué sur terre battue »
« Mon dos ne me gênait pas sur un coup en particulier, c'était juste une sorte de crainte générale, comme souvent lorsqu'on revient de blessure, surtout au dos. Avec le match qui avançait, j'ai commencé à me détendre un petit peu, j'ai pu faire de très bons services. J'avais besoin de me détendre, de glisser, de jouer un tennis offensif également. J'ai recueilli les informations que je cherchais, et j'ai pu me détendre et m'améliorer au fil du match. Ensuite, le problème est surtout que je n'avais pas assez joué sur terre battue. Vers la fin du match, je ne pensais plus à mon dos. Je suis prêt à [jouer trois jours d'affilée], si jamais on pense que c'est le meilleur choix. Je sais que maintenant, il y a moins de risques qu'il y a quelques jours et que ce matin. J'attends tout de même des grandes choses de moi, je n'ai pas envie de faire juste des matchs comme aujourd'hui, ce n'est pas pour ça que je suis là. Gaël, je le connais, ce n'est pas maintenant qu'il va me surprendre ! Il a failli me donner le même score à l'US Open, où j’étais en bonne forme [Federer l'avait finalement emporté en cinq sets, en septembre dernier, en quarts de finale]. Donc même à 100 %, je savais que ça allait être difficile. Il a fait son match comme il fallait, les circonstances n'étaient pas évidentes pour lui non plus. »
«La Coupe Davis, je l’ai en tête, mais je n’y repense pas.» Tels sont les premiers mots prononcés par Gaël Monfils lors de l’interview qu’il a accordée à notre quotidien, publiée ce lundi. Le n°2 français (18e à l’ATP) a décidément le sens de la formule, mais également un répertoire très éclectique. La preuve...
La plus Rambo
«Je n’avais qu’une envie, lui péter la gueule»
Après son tout premier match dans un tournoi du Grand Chelem, au 1er tour de l’Open d’Australie 2005, à propos de l’Américain Robby Ginepri : «Je me suis énervé contre lui parce qu’il m’a dit quelque chose. Je ne supporte pas ça. On parle à l’arbitre, OK, mais on ne me parle pas directement à moi!», s’emporte le jeune Français, alors âgé de 18 ans seulement. Interrogé ensuite sur les adversaires qu’il craint, il lâche : «Aucun, à part Roger (Federer) qui est «en rut» en ce moment!»
Lors de l'Open d'Australie 2005 (L'Équipe)
La plus rafraîchissante
«Si j’ai soif, je prends un Coca, comme tout le monde»
Sorti sèchement au 2e tour de l’Open d’Australie 2005 par le Belge Olivier Rochus (6-1, 6-3, 6-3), Gaël Monfils avoue ses difficultés en matière de nutrition : «Mes entraîneurs me disent de boire plus, de m’alimenter avant et pendant le match. Mais quand tu n’as pas faim, qu’il faut manger, et en plus un truc que t’aimes pas...»
2005 : le début de la gloire... et des micros tendus. (L'Équipe)
La plus curieuse
«En fait, c’est au cul que je me suis fait une contracture»
Après sa défaite face à Novak Djokovic en huitièmes de finale à Roland-Garros en 2006, il explique s’être «fait mal rapidement dans le match, sur un vieux truc!». Il lâche finalement le morceau devant la curiosité des journalistes.
La plus en paix avec lui-même
«Ça va être "peace" puisque ce sera moi avec moi»
Après sa victoire au 1er tour de l’Open d’Australie 2007, lorsqu’on lui demanda comment allait se passer le débrief du match, alors qu’il venait tout juste de se séparer de son coach, Pier Gauthier.
La plus Pôle Emploi
«Qu’il me donne un job avec Denzel Washington, moi je prends!»
En réponse à Jim Courier, qui avait gentiment qualifié le Français de «sacré menteur» et de «drôle d’acteur» à l’issue du 2e tour de l’Open d’Australie 2007 remporté face au Chypriote Marcos Baghdatis, après avoir boité sévèrement à la fin du troisième set… puis remporté le quatrième 6-0 (et donc le match)!
Interrogé par Jim Courier lors de l'Open d'Australie 2007 (L'Équipe)
La plus «mortelle»
«Je me souviens d’un point où je fais une volée surlongue et là, je vois un lob mourir derrière moi… J’avais envie de mourir avec!»
Après le 3e tour de Roland-Garros en 2007 remporté par David Nalbandian, qui a provoqué l’admiration du Français : «Tout le long du match, dans les moments clés, il m’a fait un truc de génie.»
La plus sage
«Pas d’enflammade. Avant je kiffais. Maintenant, je veux kiffer et gagner. Nuance»
À l’issue de son huitième de finale à Roland-Garros 2008, remporté aux dépens du Croate Ivan Ljubicic.
La plus bande-annonce
«Ça fait 21 ans que je suis conçu pour bander à ce moment-là»
Avant la demi-finale de Roland-Garros 2008 face à Roger Federer, qui refroidira – difficilement - les ardeurs du Français, battu en quatre sets (6-2, 5-7, 6-3, 7-5).
Juste avant d'affronter Roger Federer à Roland-Garros en 2008 (L'Équipe)
La plus autocritique
«Je dois envoyer le revers croisé direct ! Mais, là, je fais le connard»
Après sa demi-finale perdue face à Roger Federer à Roland-Garros en 2008, au sujet d’une des balles de breaks en sa faveur, mais non converties.
La plus «bonne pâte»
«Y’a pas de quoi se prendre la nouille»
La veille de découvrir, pour la première fois, les joies de la Coupe Davis comme titulaire à l’occasion du barrage 2009 face aux Pays-Bas. À la clé, une défaite sans conséquence face à Thiemo de Bakker (victoire française 4-1 au final).
À l'entraînement sans se prendre la nouille en Coupe Davis en 2009. (L'Équipe)
La plus virtuelle
«Je me disais que ce mec était un cyborg (rires)! Même au Virtua Tennis, j’ai l’impression qu’il joue moins bien!»
Après sa défaite en finale à Bercy en 2009 face à Novak Djokovic, éblouissant sur certains coups et vainqueur en trois sets (6-2, 5-7, 7-6).
À l'issue de la finale de Bercy 2009 perdue face à Djoko. (L'Équipe)
La plus superstitieuse
«J’aurais préféré finir quinze, c’est mon chiffre préféré!»
Quand on lui apprend qu’il va finir la saison 2009 à la 13e place mondiale.
La plus poétique
«Sur la chaise, j’étais assis, il faisait nuit, j’étais perdu et c’était mythique!»
Après sa défaite en cinq sets face à l’Italien Fabio Fognini au 2e tour de Roland-Garros 2010, interrompue la veille à 21h56 pour cause de nuit tombante.
La plus croyante
«C’est Dieu qui m’a fait comme ça, faut accepter...»
En réponse à une question se rapportant à sa sensibilité, qui se traduit sur le court par un rendement souvent lié à des événements personnels : «Quand je vais bien, je peux être euphorique sur le terrain. (...) Et quand ça ne va pas fort dans ma vie, ça peut tomber très bas.»
De temps en temps, les bleus à l'âme ressurgissent. (L'Équipe)
La plus visionnaire
«Là, j’ai vu une issue. Là, j’ai vu la lumière. J’ai vu sa réaction, son body language. Et je me suis dit qu’il fallait lui mettre la pression!»
Après sa victoire au 1er tour de Roland-Garros 2013 lorsque, wild-card, il finit par prendre le meilleur sur Tomas Berdych (alors tête de série n° 5) après un extraordinaire combat conclu en cinq sets (7-6, 6-4, 6-7, 6-7, 7-5).
Juste après sa victoire sur Berdych à Roland-Garros en 2013. (L'Équipe)
La plus vexée
«Si vous croyez que je ne me donnais pas les meilleurs moyens de gagner cet échange, c’est que vous me prenez pour un abruti.»
Interrogé sur l’utilité de son smash précédé d’un tour sur lui-même, lors de sa défaite en quart de finale du tournoi de Halle face à l'Allemand Tommy Haas.
La plus spatiale
«On ne peut pas savoir! (...) Aujourd’hui, y a de vrais terriens et aussi de vrais Martiens»
À la question de savoir s’il est nécessaire de gagner un autre grand titre sur terre battue avant d’espérer s’imposer à Roland-Garros.
Remportera-t-il Roland-Garros un jour ? (L'Équipe)
La plus trognon
«La première fois que j’ai vu mon petit frère Daryl après l’accouchement de ma mère! J’avais sept ans. J’étais hypercontent et en même temps hyperdéçu, car je pensais qu’il allait naître plus grand et que je pourrais jouer direct avec lui!»
Réponse à la question : «Si vous pouviez revivre un moment heureux de votre enfance?»
Avec son frère Daryl en 2012. (L'Équipe)
La plus philosophique
«La qualité de l’homme ne se mesure pas de haut en bas mais de l’intérieur vers l’extérieur»
L’une des nombreuses pensées qu’il note consciencieusement dans son téléphone portable. Autre exemple, en guise de conclusion appropriée : «Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu comprends».
F. Ro.
Retourner vers L'actualité de Gaël
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 30 invités